Ô candidats à la présidentielle
- amadousamba
- 15 juil. 2023
- 3 min de lecture
Aujourd'hui, je souhaite aborder un sujet qui concerne notre démocratie, notre société et un tournant décisif de notre nation : les prochaines élections présidentielles.
Dans notre paysage institutionnel, la fonction présidentielle se doit d'être un phare, une lumière éclatante qui guide notre nation vers un avenir meilleur à travers d’excellents portefeuilles de programmes (non un programme) pour, non limitativement :
- améliorer grandement l’indice de capital humain,
- transformer notre économie,
- favoriser de manière significative la création d’emplois décents et durables,
- améliorer davantage la gouvernance et consolider les acquis démographiques,
-…
Cependant, il est devenu évident que cette fonction présidentielle, empreinte de solennité et de grandeur, semble peu à peu banalisée, noyée dans une mer tumultueuse de candidatures.
Tel un poète, une sentinelle ou un avertisseur observant le monde qui l'entoure, je ne peux m'empêcher de remarquer cette profusion de candidatures.
Comme les étoiles dans le ciel nocturne, ils semblent infinis, innombrables, presque indiscernables.
Chaque jour, de nouveaux noms surgissent, annoncés avec des fanfares, et tantôt accompagnés d'une rhétorique vide et creuse, de programmes reprenant les mêmes erreurs, non alignés aux enjeux et défis à relever.
Combien sont-ils, les candidats qui ont traité en profondeur ces sujets importants :
- de l’impôt négatif,
- de la gestion des pertes d’eau,
- de la dévolution plutôt que la décentralisation ;
- de l’amélioration significative de l’ICH,
- de l’indépendance numérique,
- du management des talents,
- de la nécessaire planification structurelle,
- de l’utilisation de l’IA,
- de la métamorphose de la fonction publique,
- du patriotisme,
- du panafricanisme,
- du rôle des religieux,
- de l’optimisation efficiente des institutions,
- …
Le paradoxe réside dans cette quête effrénée du pouvoir et, nous assistons à une sorte de sous évaluation de la fonction présidentielle.
Quand les candidatures se multiplient à l'infini, comme une pluie torrentielle, elles perdent leur éclat, leur unicité.
La fonction présidentielle, qui devrait incarner l'excellence, devient ainsi diluée, « dilapidée ».
Un poète, dans sa quête d'harmonie, sait que trop de mots peuvent noyer la beauté d'une phrase.
De même, trop de candidats peuvent noyer la grandeur de la fonction présidentielle.
La multitude des candidatures nous égare, nous éloigne de l'essentiel, nous confronte à un choix cornélien où la véritable excellence se trouve souvent perdue.
La poésie nous rappelle que chaque mot a son importance, chaque phrase son rythme et sa signification.
De même, le peuple a besoin d'une présidence forte et éclairée, capable de guider notre pays sur la voie du progrès et de la prospérité.
La fonction présidentielle ne peut être réduite à un simple jeu de nombres, à des déclarations tout azimut, à une compétition effrénée où la plupart ne maîtrisent même pas quatre (4) axes majeurs du développement durable et responsable.
Alors, chers candidats, gardons en mémoire que la grandeur d'un chef d'État réside dans sa capacité à inspirer, à unifier, à guider et à développer de manière durable et responsable, non à nuire, à écrire une compilation de textes ou à seulement se déclarer candidat.
Une multitude de candidatures, bien loin d'enrichir notre démocratie, risque de l'affaiblir en dispersant notre attention, en fragmentant notre voix.
Élevons notre regard vers l'horizon politique, et demandons-nous :
ne vaut-il pas mieux un nombre raisonnable de candidats pertinents, compétents, sages et qualifiés, porteurs d'une vision claire et cohérente, plutôt qu'une multitude d'ambitions éphémères qui s'effacent dans l'oubli et sous peu ?
En tant que sentinelle avertisseur, assoiffé de développement durable et responsable, je rêve d'un pays où la candidature à la fonction présidentielle retrouve davantage de noblesse, de sa grandeur d'antan.
Un pays où les candidatures, choisies avec soin, témoignent de l'importance que nous accordons à cette responsabilité sacrée.
Puissions-nous, en tant que citoyens éclairés, réaffirmer notre attachement à une présidence d'exception, à une fonction présidentielle qui transcende les querelles éphémères et qui guide notre nation vers les sommets de l'harmonie, de la justice et de la prospérité.
Quelques qualités non exhaustives, d’un bon candidat (rappel de mon post du 15 août 2022) :
- Porter et partager une vision claire;
- Savoir se remettre en question;
- Être à l’écoute;
- Savoir rassembler;
- Prendre des décisions éclairées;
- Être honnête;
- Etre cultivé;
- Connaître le pays;
- Avoir une grande personnalité;
- Avoir une profession avant la politique;
- Être sage;
- …
A HAUTEUR INVERSE DE LA PROFONDEUR DE NOS PROBLÈMES,
NOUS DEVONS BÂTIR DES SOLUTIONS DURABLES ET RESPONSABLES.

Trés bonne continuation President El hadji Amadou SAMBA