Quelle approche pour une double résilience urbaine et une action publique davantage responsable ?
- amadousamba
- 28 oct. 2022
- 2 min de lecture
J’intervenais ce jour à l’hôtel de ville de Versailles à la 54e Conférence du Réseau Habitat et Francophonie (RHF) sur l’Abordabilité, la qualité et les statuts d’occupation.
Des modèles et des politiques ne manquent absolument pas mais l’impact auprès des demandeurs révèle des imperfections et surtout une insatisfaction.

Le logement social est destiné aux personnes qui ont des revenus modestes.
Je suis d’accord que le logement social doit accueillir ou peut accueillir des ménages qui éprouvent des difficultés à se loger dans de bonnes conditions, en plus l’offre nécessaire n’est présente, ni en quantité suffisante, ni en qualité.
Le logement social n’est pas systématiquement abordable et reste inaccessible aux populations les plus modestes mais qui en ont droit.
Il importe de différencier clairement les logements sociaux, des logements abordables qui, selon certaines définitions sont ceux dont le prix d’acquisition ou de loyer serait faible.
Mon avis est que le 📌 LOGEMENT ABORDABLE devra être apprécié en fonction du taux d’effort de chaque ménage, c’est-à-dire le ratio « dépenses de logement/revenus ».
Le plus pertinent serait d’INTEGRER DANS LES DÉPENSES DE LOGEMENT, le loyer (ou les annuités mensuelles d’éventuels prêts) et d’autres types de dépenses incompressibles engagées par les ménages dont les dépenses d’énergie et celles liées à la mobilité.
Ces dernières sont d’autant plus importantes que la position géographique (localisation) et la consommation d’énergie peuvent entraîner des coûts énormes pour les ménages.
Les matériaux dont le logement est constitué peuvent impacter grandement la consommation d’énergie et la localisation quant à elle, grèverait les dépenses de mobilité (transport).
En effet, pour accéder à certains services, (travail, équipements collectifs et/ou aux marchés, etc) les occupants auront nécessairement besoin de budgets conséquents.
Des lors, il s’avère important pour tous les acteurs du logement de devoir adopter une approche innovante, en mettant l’exergue des politiques sur le taux d’effort.
Alors les dépenses de logement considérées ne devraient pas excéder un taux à retenir du revenu d’un ménage.
Confrontées dans la plupart des pays à une hausse considérable des coûts immobiliers (également le cas au Sénégal), nous gagnerons tous à adopter une telle approche.
Est généralement considéré comme abordable un logement dont le prix est tel qu’il ne nécessite pas de la part de son occupant un taux d’effort supérieur à 45% et dans une perspective de résilience urbaine, penser des logements soutenables, abordables et esthétiques devient préoccupant pour les acteurs de la quinzaine de pays, membres.
Nos orientations doivent porter sur l’allègement fiscal, financier et surtout foncier.
Cette dernière est le talon d’Achille des politiques de logement, dans beaucoup de pays du sud.
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